Empreinte eau & Analyse du Cycle de Vie – Impacts de la consommation d’eau : développement d’indicateurs d’impact de la consommation d’eau sur la biodiversité
Mattia Damiani
- Date de démarrage : 19 janvier 2015
- Ecole doctorale : SP-SA – Sciences des Procédés – Sciences des Aliments
- Université : Montpellier 2
- Discipline(s) – Spécialité : génie des procédés, analyse du cycle de vie, gestion de l’eau
- Financement : Irstea-Projet ANR Chaire Industrielle ELSA-PACT
- Directeur de thèse : Véronique Bellon-Maurel et Ralph Rosenbaum
- Responsable : Tewfik Sari
- Axe UMR : 1 – Evaluation environnementale et sociale
- Projet : ANR Chaire Industrielle ELSA-PACT
Mots-clés : Empreinte eau, ACV, indicateur d’impacts, usages de l’eau, biodiversité
Résumé :
La prise en compte en ACV des impacts dus à la consommation d’eau et à sa rareté a beaucoup progressé ces dernières années. Depuis 2009, plusieurs méthodes de caractérisation des impacts couvrant différentes chaînes de causalité ont été développées.
Actuellement, les méthodes les plus utilisées sont celles orientées « midpoint ». Plusieurs de ces indicateurs « midpoint » peuvent être utilisés pour quantifier des impacts sur l’ensemble de la planète, un aspect essentiel pour évaluer la durabilité environnementale d’un produit dans un contexte de mondialisation.
Cependant, ces indicateurs ne permettent pas de quantifier de manière pertinente et fiable les dommages sur la biodiversité générés par l’utilisation des ressources en eau. Par conséquent, la communauté scientifique en ACV s’oriente vers le développement d’indicateurs orientés « endpoint », pour lesquels les dommages sur la biodiversité sont exprimés en quantité d’espèces disparues.
Dans la bibliographie, il existe quelques méthodes « endpoint » quantifiant les impacts de la consommation et de la pollution de l’eau sur la biodiversité. Ces modèles sont généralement constitués de deux facteurs : le facteur de devenir (évaluant le changement dans la disponibilité de la ressource en eau suite à une consommation) et le facteur d’effet (évaluant le dommage sur la biodiversité généré par une modification de la disponibilité de la ressource en eau).
Cette thèse se concentrera sur la détermination du facteur d’effet, pour laquelle plusieurs verrous méthodologiques doivent être levés. Un des principaux verrous concerne l’applicabilité géographique limitée de la plupart des modèles existants. Par conséquent, des adaptations doivent être mises en oeuvre afin de les utiliser dans d’autres bassins versants.
L’objectif principal de la thèse est de développer un indicateur évaluant les impacts de la consommation et de la pollution de la ressource en eau sur la biodiversité. Ces développements méthodologiques vont notamment porter sur l’amélioration de la couverture géographique des méthodes existantes, et proposer des facteurs d’effet régionalisés afin de prendre en compte les spécificités régionales/locales des bassins versants. La démarche sera appliquée sur un ou plusieurs exemples d’activités ayant de fortes pressions environnementales sur la qualité ou la ressource locale en eau.