Peut-on appliquer le concept d’agriculture de précision à la viticulture ? 17 février 2012

… Les séminaires ITAP …

Vendredi 17 février à 11h –  Salle Orient ( Irstea, bât. Minea)

Bruno Tisseyre   (SupAgro Montpellier, UMR Itap)  présentera une partie des résultats de son HDR (soutenue le 12 janvier 2012 à Montpellier)

Titre : Peut-on appliquer le concept d’agriculture de précision à la viticulture ?

Résumé : Les recherches menées depuis les 15 dernières années dans ce domaine s’inscrivent dans le contexte du développement des technologies de l’information et de la communication appliquées à l’agriculture. Ces technologies visent à mieux gérer la complexité des systèmes de production agricole et en particulier la variabilité intra-parcellaire, ce qui a donné naissance au concept d’agriculture de précision (AP). Au commencement de ces recherches, il n’existait aucune référence relative à l’intérêt d’une application potentielle de l’AP au domaine de la viticulture.

Convaincu que l’adoption de ce concept en viticulture (viticulture de précision : VP), constituait l’un des éléments nécessaire au maintien d’une filière viticole compétitive et durable. Ces travaux de recherche ont été définis de manière à répondre aux interrogations et aux besoins en outils et méthodes que les données issues de la VP allaient générer chez les professionnels de la viticulture. Ce contexte de « technology push » a conditionné l’orientation des investigations puisque celles-ci visent à proposer des recherches répondant à une demande sociale qui n’est pas encore clairement formulée par les professionnels de la viticulture (producteurs, transformateurs, conseillers).

La démarche s’est adressée à l’ensemble de la chaîne de l’information en VP. Elle s’est intéressée aux différentes étapes de la mise en œuvre de la VP afin de produire, pour chacune d’elles des connaissances et/ou des outils et des méthodes destinés aux professionnels de la viticulture. La démarche générale a donc consisté, pour chaque étape d’un schéma de mise en œuvre opérationnel, à répondre aux questions suivantes:
– quelles connaissances produire ?
– quelles hypothèses valider ?
– quelles méthodes développer ?
Ce positionnement a permis d’identifier des questions scientifiques pour lever des verrous susceptibles de freiner l’adoption de ces technologies par les professionnels. Ces questions sont listées ci-après et constituent la trame des questions abordées.
–  Y a-t-il une variabilité spatiale importante et structurée en viticulture ?
–  Si une variabilité spatiale est observée, est-elle stable dans le temps ?
– Les sources d’information à haute résolution spatiale utilisées en AP (images multispectrales, conductivité électrique du sol, etc.) sont-elles transposables à la viticulture ?
– Est-il possible d’extrapoler spatialement une information agronomique sur la base d’observations auxiliaires acquises avec une haute résolution spatiale ?
–  Quels outils et méthodes développer pour analyser les données spatialisées en viticulture ?
– Comment savoir s’il est possible de gérer une préconisation à l’échelle intra-parcellaire sur la base de l’empreinte spatiale des équipements ?

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